I : Les souterrains et caves construite au XIII éme siècle par Enguerrand III
Les souterrains et caves construite au XIII éme siècle par Enguerrand III, étaient placés sous le château Royal ainsi que l'a d'ailleurs mentionné l'Abbé Vernier dans son ouvrage. Construites en pierres de tailles dures, la conception est identique à ceux de Coucy le Château , les couloirs souterrains ont la mène hauteur et largeur. Ils ont des voûtes ogivées , des marches inégales...
Ses souterrains couvrent presque entièrement le haut du village, c'est à dire l'espace compris entre la route de Chauny actuelle au Nord-Est(avenue Bernard Lefévre), au monument aux morts au Sud-Ouest, la route de Pont Saint Mard(rue Ambroise croizat) à l'Ouest , et la rue Mortier à l’Est.
De nombreuses entrées de ses souterrains existent encore mais elles se trouvent chez des particuliers. D’après mes quelques recherches, j’ai retracé une partie du plan de ses souterrains.
J’ai constaté que parfois des couloirs se superposés comme en dessous de la mairie actuelle ou sous le presbytère. Le sous-sol de Folembray est sur plusieurs niveau et ce réseau de galeries construit au commencement du 13ème siècle dépasse les limites du château bâti sous François 1er entre 1540 et 1552.
On retrouve encore des salles voûtées du XIII éme siècle intact chez certains propriétaire. Il est difficile d’expliquer la fonction de chacune de ces salles. Autrefois, pratiquement toutes ces salles souterraines devaient se relier entre elles.
Beaucoup de passages souterrains se sont effondrés ou on étaient murés volontairement pour être transformé en cave privé. Certains passages ont été remblayés de terre ou de gravât. Pendant les guerres, ils ont servi d’abri aux Folembraysiens.
Les Allemands les utilisèrent, comme refuge et poste téléphonique central ou d'écoute, pendant la dernière invasion.
En 1927, la commune de Folembray fit procéder au déblaiement des décombres des écoles de garçons et de la Mairie. La petite rue, qui séparait l'extrémité des classes et les maisons voisines (entre la place du marché actuelle et les écoles), a été supprimée et des nouvelles constructions ont été reculées vers le haut, afin de donner plus d'espace à la place de la Mairie. Les fouilles opérées en vue des fondations de ces nouvelles écoles - coté des écoles des filles - amenèrent des surprises. La pioche des ouvriers mit à jour deux souterrains superposées. Il est de ne pas oublier que la Mairie et les écoles occupent l'emplacement de la partie arrière de l'ancien pavillon de Sully, Ministre de Henri IV. Le terre plein surélevé, qui est actuellement devant la nouvelle Mairie, marque les limites de l'ancien immeuble communal inauguré le 30 Avril 1861 et détruit par les Allemands en 1917. |
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Revue des Musées et collections archéologiques (1928 : 156) Aisne Folembray M. Jules. Navarre, conseiller général de l'Aisne et maire de Folembray (à partir de 1925 et pendant 4 ans), qui possédait déjà en dépendance de son habitation une partie des caves et souterrains de l'ancien Château de Henri IV, vient d'acquérir une autre très importante partie avec un très curieux escalier, et en parfait état aussi, de ces galeries souterraines. Par quelques travaux, de déblaiement et de consolidation s'il y a lieu, M. Navarre se propose d'assurer la conservation définitive de ces vestiges historiques dont certains sont assurément de construction antérieure à l'époque de résidence d'Henri IV à Folembray. |
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En 1877 des travaux de déblaiement ont une lieu autour du presbytère actuel pour la construction une nouvelle école pour les filles face à l'ancienne. Les fouilles firent écrouler la voûte d'un souterrain de l'ancien Château Royal, et l'ouvrier Louis Dasse, des près-Houez, fut précipité dans le vide. On s'aperçut à temps de sa disparition, mais l'éboulement des terres qui suivit fut tel, qu'il fallut prés de 8 heures pour les enlever et sauver l'enseveli. Louis Dasse fut sauvé. |
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En montant la rue du Château, que l'on appelle à tort rue de l'église, on arrive à l'ancien hôtel de la Hure dont une des caves, très bien conservée, faisait également partie des bâtiments du château royal. |
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En 1927, les démolitions ont mis à jour un puit ou des oubliettes de l'ancien château. Les sondages que nous avons opérés en 1927 on donné les résultats suivants : Largeur de l'orifice circulaire : 0.60 centimètres Largueur du col de descente : 0.75 centimètres Le col s'élargit ensuite et la cavité cylindrique a 6 m.50 de hauteur. Dans le fond, formant comme un prolongement du col de l'ouverture, existe un puit de 4m.50 de profondeur. Il devait être plus profond à l'origine, car on y voit quantité de moellons. Autrefois ce puit ce trouvait dans la propriété d'un médecin. |
II : La porte des jardins royaux
La Belle porte en pierres, avec arc surbaissé, dernier vestige des grands jardins royaux de François 1er et de Henri IV. Cette porte, dont nous avions pris le croquis reproduit ci-dessous, avait résisté à toutes les calamités. Elle était la propriété de la commune, elle était en bon état. Tout permettait donc d'espérer qu'elle serait conservée, ainsi que l'avait promis un membre autorisé de la municipalité.
III : Les vestiges du Château Royal
1917 - Rue de l'église - ruines du Château de Henri IV |
Cadastre de 2006 avec le plan coupe de l'ancien château Royal. le plan indique que la ruine fait partie de deux piéces du château et une tour avec ses escaliers. |
Extrait du cadastre de 1820 des archives départementales |
Antérieurement à l'année 1844, le cimetière entourait l'Église et se prolongeait sur la partie élevée ou se trouvaient, autrefois, les constructions formant le château d'Enguerrand III, de François 1er et de Henri IV. La rue du château, pour lui rendre son véritable nom, partait comme aujourd'hui de la route de Chauny, à l'angle de l'ancien Hôtel de la Hure, et aboutissait en impasse au mur du cimetière. Maintenant, cette impasse est devenue "rue de l'Eglise"pou rejoindre la rue Henry Leguay. Avant 1914-1918, comme l'indique le cadastre de 1820, il y avait une partie du pavillon du Château Royal. |
Ruine du Château Royal en 2010 |
Ruine du Château Royal en 2010 |
Croqui du Château Royal de 1613 |
Plan entre 1725 et 1785 des archives Nationales |
La Chapelle de Saint Nicolas, (voir Abbé Vernier chapitre 5 page 47), dont les fondations date de Enguerrand, François 1er y reconstruit sur l'ancienne chapelle un nouveau pavillon qui se situe sur le croquis entre la Mairie actuelle et la rue de l'église ou rue du Château (1).Il existait des ruines d'un oratoire jusqu'en 1793, puis des traces de cette chapelle on revu le jour lors du déblaiement de la guerre de 1917. on suppose que le pavillon se Sully, Ministre de Henry IV, ne figure pas encore sur le croquis de 1613. Il sera construit plus tard devant la Mairie actuel.
Tout ce quartier est d'ailleurs riche en souvenirs historiques, et nombreux sont les vestiges mis a jour au moment des déblaiement et des reconstructions consécutives à la dévastation de 1917. En 1910 M. Givry, négociant en grains, qui habitait en bordure de la route nationale, face à l'ancienne halle (place du marché), fit faire des fouilles dans le fond de son jardin.
" J'ai découvert, écrit-il, une grande dalle de pierre ayant la forme d'une pierre tombale, portant une grande croix sculptée à même la pierre. Ensuite apparurent des fondations de maçonnerie très solide et des carreaux genre céramique "
Malheureusement, les fouilles ne furent pas continuées. La propriété, vendue en 1923 à Madame Veuve Petit-Soulas, aujourd'hui décédée, fut achetée le 10 novembre de la même année suivant acte passé en l'étude de Maître Crépin, Notaire à Coucy le Château. Le contrat de vente qui contient la réserve suivante, intéressante au point de vue historique :
" Aux termes de ce même contrat, il a été stipulé cette convention particulière ci-après littéralement rapportée. Les parties expliquent que le terrain vendu est en surélévation contre le mur de séparation d'avec le terrain appartenant à la Verrerie, que sous le tertre formé par cette surélévation paraissent se trouver les fondations de la chapelle de l'ancien château de Folembray, dans lesquelles peuvent se trouver des objets intéressants tant au point de vue archéologique, soit à tous autres égards, que M. et Mme Givry se proposent de faire le nivellement de cette surévélation et de faire disparaître.
Il est alors convenu que si, par la suite des travaux de nivellement, des objets intéressants autres que des débris de construction venaient à être découverts, le partage de ces objets sera fait entre les vendeurs et les acquéreurs par moitié, et que dans ce cas de trouvailles M. et Mme Bidaut (nom des acquéreurs) auraient le droit de faire continuer les fouilles à frais et charges communs avec les vendeurs " (voir l'histoire de l'Abbé Vernier P.47).