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plan topographique vers 1912 |
Plan de coupe des bâtiments aprés la reconstruction |
Le Comte de Brigode étant administrateur-Délégué, a fait une large part
aux oeuvres sociales. Aprés la 1er guerre, la verrerie était en ruine. Il
construit un bâtiment qui s'appelait "La pension Saint Laurent" pour les
jeunes gens, originaires des départements voisins ou éloignés, sont logés,
entretenus, instruits et guidés par la verrerie. La visite des dortoirs, des
réfectoires, des cuisines, des salles de récréation avec appareils de
projections cinématographiques est édifiante. Tout y est propre, sain,
ordonné. En 1927, Mr Massart était à la tête de la direction de cette
pension, aidé de plusieurs surveillants.
La visite médicale des enfants
est également établie. Deux infirmières visiteuses secondent le médecin. Un
dispensaire, fonctionnant deux fois par mois, a également été fondé et des
allocations sont allouées aux mères de familles nombreuses.
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En 1934, suite à la fermeture d'un four pour les isolateurs, 156
ouvriers ne travaillent plus à la verrerie. Par conséquent, le 1er Octobre 1935, la pension Saint Laurent devient une maison
d'enfants pour une association : « La Vie au Grand Air pour l’enfance
malheureuse » |
Le réfectoire à la pension Saint Laurent
entre 1920 et 1935 |
Création de « La Vie au
Grand Air pour l’enfance malheureuse »Reconnue
association d’utilité publique en 1931, elle deviendra Fondation
reconnue d’utilité publique « La Vie au Grand Air » en 1982. Ce sont
d'abord des personnalités du monde du spectacle (Victor Boucher, Pierre
Blanchar, Pierre Fresnay, etc.) qui créent, surveillent et même
financent les premiers placements familiaux. La Maréchale Lyautey, le
Président Doumergue, le Président et Madame Raymond Poincaré, le Général
Gouraud ont fait partie du comité de patronage.
L’association a alors pour but de procurer quelques mois de séjour à
la campagne aux enfants anémiés par les privations, les maladies, l'air
vicié des villes. Elle vise également à soustraire certains enfants aux
influences pernicieuses, aux mauvaises fréquentations en cherchant à
leur faire prendre goût à la campagne. Depuis 1927, ce double objectif
de départ : accueillir les jeunes les plus démunis et mener une action
de protection et d'éducation, a été poursuivi et développé.
Les subventions
publiques étaient alors rares et d'un montant très limité. C'est donc
grâce au dévouement des "dames quêteuses" et à celui d'artistes qui
acceptent de participer bénévolement à des fêtes de charité et à des
galas de bienfaisance que ces actions peuvent perdurer et se développer.
La première maison d'enfants est ouverte le 1er octobre 1935 à
Folembray, dans l'Aisne.
En dépit des difficultés de la Seconde
Guerre mondiale, l'association continue à accueillir les enfants. Après
la guerre, elle étend ses actions avec l'ouverture de nouvelles maisons
d'enfants, de centres d'accueil axés sur l'éducation, la scolarité,
l'ouverture professionnelle et le placement familial pour accompagner
les enfants laissés pour compte.
photo de 2014
En 1953 , c'est l'armée française qui
s'installe sur le site de l'ancienne verrerie dont cette ancienne
pension Saint Laurent qui servit de foyer pour les militaires. Le
Bâtiment Infirmerie servira pour la caserne.
Le caserne militaire quitte les lieux en 1993 pour s'installer à Laon. L'épisode militaire
du Vivier aura duré 40 ans.
En attente du nouveau propriétaire, l'ancienne verrerie
a servi en 1994 de
centre de rétention pour le Ministère de l'intérieur. De nombreux Folembraysiens
se souviennent encore de la venue "d'islamistes" qui ont valu à Folembray les
"honneurs" des médias nationaux et internationaux.
Après de nombreuses tractations, les bâtiments du Vivier et les logements du
site furent cédés à la commune de Folembray. La revente d'une partie du domaine
a permis de financer la totalité de l'achat. L'ancienne pension Saint Laurent,
ex foyer militaire, est devenue "Centre de rencontre Rural et Culturel" et
abrite les associations locales.
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Le bâtiment de l'infirmerie de l'ancienne verrerie et des armées a été
aménagé pour accueillir la maison inter cantonale de la Petite Enfance
en 2004 |